Montréal accueille un nouveau service d’autopartage qui promet de transformer la mobilité urbaine, Léo Autopartage.
Un lancement très attendu
Le 12 mai 2025, Montréal verra l’arrivée d’un nouveau service d’autopartage avec le lancement officiel de Léo. Détenue majoritairement par Vulog, une société française spécialisée dans les technologies de mobilité et établie à Nice, Léo autopartage déploiera une flotte de 600 véhicules en libre-service dans dix arrondissements de la métropole québécoise.
Ce lancement marque la fin du monopole de Communauto, qui était le seul acteur du marché de l’autopartage à Montréal depuis la disparition de Car2go en 2020. Pour sa percée nord-américaine, Léo s’appuie sur son expérience acquise à Lyon, en France, où elle opère déjà un service similaire sous le nom de Leo & Go.

Une flotte diversifiée et accessible
Léo proposera trois types de véhicules aux Montréalais : des Mitsubishi RVR à quatre roues motrices, des Mitsubishi RVR à deux roues motrices, ainsi que des Honda Civic. Tous ces véhicules seront disponibles 24h/24 et 7j/7 dans le Grand Montréal.
Le service se veut entièrement numérique, de l’inscription à la fin du trajet, avec une application mobile qui servira également de clé pour déverrouiller les véhicules. Selon Anaïs Boyer-Lafrenière, responsable chez Léo, l’entreprise souhaite se démarquer par la simplicité de son processus d’inscription : « Notre mission est d’être capables d’approuver nos utilisateurs en 24 heures. »
Une tarification transparente
Léo mise sur une tarification « sans surprise » avec différentes formules adaptées aux besoins des utilisateurs :
- Forfait minutes : 0,43 $ par minute ou 9,50 $ pour 30 minutes
- Forfaits à l’heure : de 14,50 $ pour une heure à 50 $ pour six heures
- Forfaits journaliers : de 59 $ pour une journée à 413 $ pour une semaine
Chaque trajet inclut 75 km, et des frais d’accès (1,49 $) et d’assurance (1,99 $) sont ajoutés. Les membres de Transit Royale peuvent bénéficier d’une réduction de 10 % sur la durée de location pour tous leurs trajets.
Un marché montréalais propice à l’autopartage
Le choix de Montréal comme première implantation nord-américaine n’est pas le fruit du hasard. « C’est un avantage pour nous d’être dans une ville où les gens connaissent l’autopartage, » explique Mme Boyer-Lafrenière. « Pour notre service à Lyon, ç’a été très difficile d’expliquer aux gens ce qu’était l’autopartage. Ce n’était pas un besoin qui était très établi alors qu’ici, la demande est forte. »
Environ 30 % des ménages montréalais ne possèdent pas d’automobile, ce qui représente un marché potentiel important pour les services d’autopartage. La Ville de Montréal a d’ailleurs indiqué que des discussions étaient en cours avec Léo pour faciliter son implantation.
Une offre promotionnelle de lancement
Pour célébrer son arrivée et attirer ses premiers clients, Léo propose une offre spéciale : les personnes qui s’inscrivent avant le 12 mai recevront 30 minutes gratuites. L’entreprise mise également sur sa présence sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, Facebook et prochainement TikTok, pour toucher la communauté montréalaise.
Réaction de la concurrence
De son côté, Communauto ne semble pas s’inquiéter de l’arrivée de ce nouveau concurrent. Benoît Robert, président-fondateur de Communauto, a déclaré : « Je pense qu’il y a de la place pour plusieurs joueurs. Nous, notre concurrence, c’est la propriété individuelle des véhicules. » Il a également rappelé que l’entreprise française Vulog avait fourni des services technologiques à Communauto lors du lancement du service Flex en 2013.
Communauto continue par ailleurs son expansion avec l’extension prochaine de son service Flex sur la Rive-Sud, dans le Vieux-Longueuil, et l’agrandissement des zones de desserte dans plusieurs arrondissements montréalais.
Vers une mobilité urbaine plus durable
L’arrivée de Léo s’inscrit dans une tendance plus large de développement de la mobilité partagée à Montréal, qui comprend également les services de vélopartage comme BIXI et des plateformes de partage entre particuliers comme LocoMotion et Turo.
Ces alternatives à la possession d’un véhicule personnel offrent de nombreux avantages, notamment économiques (pas de frais d’achat ni d’entretien) et environnementaux (réduction du nombre de voitures sur les routes et des besoins en stationnement).
Avec l’arrivée de Léo, Montréal fait un pas de plus vers une mobilité urbaine plus flexible et durable, offrant aux citoyens davantage d’options pour leurs déplacements quotidiens.
FAQ
Q1: Quels sont les avantages de l’autopartage par rapport à la possession d’un véhicule personnel? R: Les avantages sont principalement économiques (pas de frais d’achat, d’entretien ou d’assurance) et environnementaux (réduction du nombre de voitures). L’autopartage élimine également les soucis de stationnement et permet une flexibilité selon vos besoins ponctuels.
Q2: Comment fonctionne le service Léo Autopartage à Montréal? R: Léo propose 600 véhicules en libre-service dans dix arrondissements montréalais. Le service fonctionne entièrement via une application mobile qui sert de clé pour déverrouiller les véhicules, disponibles 24h/24 et 7j/7, avec un processus d’inscription rapide (approbation en 24h).
Q3: Quelles sont les différentes formules tarifaires proposées par Léo Autopartage? R: Léo offre des forfaits à la minute (0,43$/min), à l’heure (de 14,50$ pour 1h à 50$ pour 6h) et journaliers (de 59$/jour à 413$/semaine). Chaque trajet inclut 75 km, avec des frais d’accès (1,49$) et d’assurance (1,99$) en supplément.
Q4: Est-ce que l’autopartage est une solution viable pour les déplacements quotidiens? R: Oui, particulièrement dans les zones urbaines denses comme Montréal où 30% des ménages n’ont pas de voiture. C’est idéal pour les déplacements occasionnels, les courses, ou en complément des transports en commun, mais peut s’avérer moins économique pour des trajets quotidiens longs ou réguliers.
Q5: Comment l’arrivée de Léo Autopartage affecte-t-elle le marché de la mobilité partagée à Montréal? R: Elle met fin au monopole de Communauto et diversifie l’offre, ce qui pourrait entraîner une amélioration des services et des prix plus compétitifs. Cette concurrence contribue à développer davantage la culture de la mobilité partagée dans la métropole québécoise.